Un sacré globetrotter des années 30

Un sacré globetrotter des années 30

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De toutes ses réalisations - et elles furent nombreuses - l’histoire et le grand public n’a principalement retenu de l’ingénieur et constructeur René Couzinet que l’Arc-en-ciel aux commandes duquel Mermoz relia Saint-Louis du Sénégal à Natal, en Amérique du Sud, en 14 heures et 32 minutes (16 janvier 1933). Ce nouveau record de Mermoz associé à la forme si particulière et caractéristique de l’avion ont assurément contribués à perpétuer ce souvenir.

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L’Arc-en-ciel n’est toutefois pas une création ex nihilo et, avant ce Couzinet type 70, il y eu tout d’abord le type 10 (1927), qui préfigurait déjà la forme générale de l’avion, puis le type 27 (1928) et enfin le type 33 (1931) qui était un quadriplace de « grand tourisme » qui, bien que plus petit, avait déjà les formes de l’Arc-en-ciel. C’est la maquette constructeur de cet avion qui vous est ici proposée.

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En tant qu’aîné, le Couzinet 33, plus connu sous le nom de Couzinet « Biarritz », se devait de montrer le chemin, celui des records, ce qu’il de fit de façon magistrale le 5 avril 1932 en quittant l’aéroport du Bourget pour rallier une destination aux antipodes : Nouméa en Nouvelle Calédonie. Ce fût la première liaison aérienne Paris-Nouméa.

Cette extraordinaire aventure n’aurait pu voir le jour sans le soutien de la souscription de la ville de Biarritz. C’est avec les fonds récoltés que le prototype du type 33, qui avait irrémédiablement été endommagé dans un accident, a pu être reconstruit et mis au service de l’équipage composé du pilote Charles de Verneilh, instigateur du projet, du navigateur Max Dévé et du mécanicien Emile Munch. C’est donc tout naturellement en remerciement à la ville de Biarritz que l’avion fût ainsi baptisé.

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C’est donc une pièce assez exceptionnelle qui nous vient du début des années 30. La maquette est par nature assez fragile, au moins pour ce qui est de son revêtement, du fait de sa conception. Réalisée en bois, elle a ensuite été marouflée, c’est-à-dire recouverte d’une trame en tissu qui a été enduite d’un matériau non identifié (sorte de résine ?) puis peinte.

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Aucun détail n’était nécessaire pour retranscrire la personnalité unique de cet avion et la maquette se contente de représenter simplement ses lignes originales. Elle arbore pour seul décor, exécuté au pinceau, le nom « Biarritz », celui du constructeur et la mention du type de machine, les bandes tricolores sur les ailes et à l’arrière du fuselage, enfin et surtout la liste de toutes les escales effectuées lors du raid Le Bourget-Nouméa.

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C’est une pièce imposante (envergure 101 cm, longueur 73 cm) qui a bien naturellement connu quelques accidents et restaurations - plus ou moins discrets - qui ne sont guère surprenants pour une pièce de cette nature et aussi ancienne. Le caractère exceptionnel de cette maquette doit être souligné, car s’il est déjà rare de rencontrer, même en mauvais état, la maquette constructeur représentant l’Arc-en-ciel de Mermoz - il en existe - il est excessivement rare de trouver une maquette du « Biarritz »; pour ma part c’est la première… Il s’agit assurément d’une pièce de musée !

Photographies:
- Arc-en-ciel type 70, Mermoz & Couzinet : collection privée du Comptoir de l'Aviation

- Arc-en-ciel Type 33 : Le Chardenois, bulletin n° 17.

Sur le vol Paris-Noumea, voir les contributions de Bertrand Dévé (fils du navigateur Max Dévé):
- Voir en milieu de page sur ce site personnel
: Le Chardenois, bulletin n° 17
- Conférence filmée au Musée de l’Air et de l'Espace du Bourget: Conférence au M.A.E.

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